mardi 23 octobre 2018

Route européenne d’Artagnan

(inauguration du passage à St Dyé sur Loire prévue en 2019)

Elle part sur les traces du mousquetaire, entre fiction narrée dans l’œuvre d'Alexandre Dumas et réalité historique.

La Route européenne d’Artagnan, reliant Lupiac, son village natal (Gers, France) à Maastricht où il a trouvé la mort (Limbourg, Pays-Bas) s’étend sur près de 4 000 km de chemins balisés, traversant 54 départements français, la Wallonie en Belgique, Limbourg aux Pays-Bas. Des extensions pour raisons historiques sont aussi programmées en Espagne, Navarre et Irun, en Italie, Piémont, et en Allemagne, Rhénanie-du-Nord-Westphalie.
Les itinéraires empruntés sont tous balisés. Leur tracé est établi afin de concilier au mieux l'accès aux chevaux avec les contraintes historiques avec une soixantaine d’étapes, villes, villages, châteaux et lieux historiques qui ont marqué la vie du mousquetaire.

La route européenne d’Artagnan propose en vérité 6 itinéraires :
·     Route 1 : La Route Royale (1350 kms)
o   De Lupiac, sa ville natale, à Paris : Route de Charles de Batz de Castelmore (700 kms)
o   De Paris à Maastricht, son lieu de décès : Route du Roi (400 kms) et de Maastricht à Brühl, où Mazarin fut exilé et soutenu par d’Artagnan : Route de la Fronde (250 kms)
·      Route 2 : La Route de Madame d'Artagnan (1200 kms)
o   De Maastricht à Champlecy : Route des Gardes Françaises (600 kms)
o   De Champlecy à Lupiac : Route de Louis d'Artagnan (600 kms)
·      Route 3 : La Route des Cardinaux (450 kms)
o   De Chambord à la Rochelle /Brouage : Route de Richelieu (150 kms) et de Brouage à Lupiac : Route de Mazarin (300 kms) .
L’échappée nuptiale de louis XIV. 
·   Route 4 : la Route des Mousquetaires via la Gascogne, le Béarn, la Navarre et le Pays Basque de Lupiac à St Jean de Luz : Route de Athos, Porthos et Aramis (400 kms)
·      Route 5 : la Route de l'Infante (850 kms)
o   De Gap à Toulouse : Route Nuptiale de Louis XIV (500 kms)
o   De Toulouse à l'Ile aux Faisans, petite île fluviale sur la Bidassoa entre Hendaye et Irun : Route des Noces Royales (350 kms)
C’est sur l'île des Faisans où eut lieu la remise, à l'ambassadeur de France, de l'infante d'Espagne Anne en vue d'épouser le roi de France Louis XIII. 
·      Route 6 : la Route de Pinerolo (1150 kms)
o   De Nantes à Vincennes/Vaux le Vicomte : Route de Fouquet (450 kms)
o   De Vaux le Vicomte à Pinerolo : Route de la Forteresse (700 kms)
Elle relie Nantes à Pinerolo par les lieux où d'Artagnan arrêta puis devint le geôlier de Fouquet qu’il escortait à la forteresse de Pinerolo. 

Les cavaliers pourront découvrir la Route européenne d'Artagnan avec leur club équestre, en famille ou entre amis, pour quelques heures, plusieurs jours voire plusieurs semaines pour les plus téméraires qui voudront parcourir entièrement un itinéraire. Il faudra par exemple compter à peu près un mois et demi pour aller de Lupiac à Maastricht par la Route du Roi (via Paris) et la Route de Madame (via la Bourgogne).
Certaines portions de l'itinéraire seront accessibles aux attelages et pourront à terme accueillir aussi les randonneurs pédestres et VTTistes.

De par sa pratique équestre, la mise en place d'un itinéraire tel que la Route européenne d'Artagnan nécessite des compétences en terme d'infrastructures équestres : recensement des itinéraires et hébergements pouvant recevoir des équidés, aménagement de haltes équestres, balisage, recensement des maréchal –ferrants et vétérinaires ... 

Un diplôme « La Dartagnane » est délivré aux lieux de naissance et de mort des époux d’Artagnan (Lupiac, Maastricht, Sainte-Croix et Champlecy) et récompense les randonnées d’une longueur minimale de 100 km sur la Route européenne d’Artagnan, soit l’équivalent d’un long week-end.
Des distinctions « Mousquetaire » récompense les cavaliers ayant parcouru :
o   la totalité de la Route européenne d’Artagnan : Mousquetaire d’Or,
o   800 km : Mousquetaire d’Argent,
o    400 km : Mousquetaire de Bronze.

Au final ce seront les cavaliers qui détermineront le niveau de succès et de notoriété de la Route, un peu comme les 220.000 pèlerins qui parcourent chaque année les chemins de St Jacques de Compostelle. 



mercredi 15 août 2018

Mais qui est donc Déodat ?



C'est à Bourges que Déodat Dieudonné (par abréviation : Dié) naquit, vers le milieu du Ve siè­cle. Il y fut élevé et lorsque, adolescent, il décida de sa vocation religieuse, il s'en fut trouver le fondateur du monastère de Chabris-sur-Cher. C'est là qu'il fit la connaissance d'un diacre du nom de Baudemir ou Baumaire. S'étant liés d'amitié, peut-être offensés dans leur esprit d'indépendance par la rude discipline monastique, ou bien également épris d'isolement et de silence, ces religieux décidèrent, une belle nuit, de quitter leur couvent. Baumaire avait appris à Déodat qu'il y avait sur les bords de la Loire, en pays Blésois, un lieu pouvant convenir au genre de vie qu'ils voulaient mener.
Comme toute cette foule d'ermites qui, avant et après cette époque, s'installèrent de leur chef jusque dans les moindres recoins de la Gaule païenne et y fondèrent les localités qui portent encore leur nom, ils partirent vers leur destin. N'em­portant que leur cilice, leur coule, leur manteau et un bâton, ils parcoururent, dit la légende, tout le trajet en cette même nuit soit treize lieues (60.000 pas, est-il écrit).
Arrivés sur les bords de la Loire, les compagnons se séparè­rent. Baumaire s'isola, paraît-il, dans une des îles de la Loire face au bourg de Saint-Dyé peut-être même dans celle appelée depuis l'île de Saint-Dyé.
Déodat bâtit sa cabane dans le voisinage du hameau de l'Ecuelle, lieu d'épines et de broussailles. En effet, le coteau sur lequel fut construite la ville de Saint-Dyé était à cette époque, couvert par le prolongement de la forêt de Boulogne. Ce que nous désignons aujourd'hui sous le nom de l'écuelle était en lisière, mais encombré de ronces.
L’arrivée de cet ermite pour prêcher la bonne parole avait quelque chose d’un peu avant-gardiste en pleine période païenne.
Il y avait, entre autres croyances remon­tant jusqu'à l'âge néolithique, ce culte des eaux, des arbres et des pierres, de toutes les forces mystérieuses de la nature qui semblaient témoigner de la présence d'une divinité. Les paysans d'alors, qui ne demandaient qu'à rester païens (si bien que le mot « paganus » qui les désignaient, signifiait à la fois païen et paysan), croyaient obtenir de ces forces, la guérison de leurs maladies et la fécondité de leurs champs.
Le pa­ganisme, appuyé par l'influence des prêtres païens qui desservaient le temple d'Appolon de Suèvres situé en face sur l'autre rive de la Loire, résistait encore opiniâtrement au christianisme naissant.
Le culte des sources notamment, fut une des religions de la Gaule entière et, pour les populations, l'eau avait toujours un caractère sacré. Selon la volonté des évêques gallo-ro­mains, il fallait que les sanctuaires voués aux faux dieux soient consacrés au culte véritable, pour que les païens convertis l'adorent dans les lieux mêmes où ils avaient l'habitude de venir.

Ce fut la grotte où se pratiquait ce culte des eaux qui devint le refuge de Déodat où, ermite, il mena une vie spirituelle dans la solitude et le recueillement. Il prit possession de cette source païenne, au profit de l'église chré­tienne. La légende du Dragon qui, dit-on, hantait cette grotte et que l'ermite terrassa, n'est que le symbole de l'idolâtrie vaincu par la prière, le triomphe du christianisme.
Déodat n'était que diacre. Il ne voulut jamais être élevé à la dignité de la prêtrise.

Clovis engagé auprès de Déodat à se faire chrétien, si comme l'ermite le lui avait promis il remportait la victoire, chasser les Bretons qui ravageaient le Val entre Orléans et Tours. Clovis voulut prouver sa reconnaissance à Déodat, en lui concédant le vaste territoire qui environnait sa caverne plus 26 livres d'or et autant d'argent, ce qui ferait aujourd'hui, au poids de l'or et de l'argent, une coquette fortune.
Ceci aida bien les choses, car Déodat ayant réussi à grouper autour de lui une quarantaine de disciples, avec l'argent de la donation, put, non seulement venir en aide aux pauvres qui ne manquaient pas, mais construire un modeste couvent auprès de la grotte où il vivait, dans la méditation et la prière.

A son décès à un âge avancé vers 530, ses disciples l'ensevelirent dans la grotte il avait vécu, proche de l’église actuelle. La chapelle édifiée au-dessus de sa sépulture, détruite par les Normands puis reconstruite, devint un lieu de pèlerinage.
L'ancien compagnon de Dié s'était retiré dans une des îles de la Loire peut-être même dans celle appelée depuis l'île de Saint-Dyé. Il y était mort, et son corps dut y reposer jusqu'à son trans­fert dans l'église de Saint-Dyé, probablement au IXe siècle.

On sait qu'en Gaule, la dépouille des saints était souvent enfouie sous terre. Beaucoup plus tard, lors­qu'une église avait pu être construite à proximité, le sarco­phage exhumé fut transporté dans un hypogée maçonné, tombe creusée dans le sol avec chambre funéraire voûtée, mais qui n'apparaissait pas au-dessus du niveau du sanctuaire.
Ce n’est qu’en 1963 qu’on trouva son sarcophage en grès rose d’Anjou sous le dallage de l’église lors de fouilles archéologiques dont le but n’était pas celui-ci. Il était complètement enfoui, on l’a dégagé et aujourd’hui il est désormais visible dans l’église sous un plancher de verre.

samedi 4 août 2018

D’Artagnan, souvenirs de St Dyé sur Loire


Charles de Batz de Castelmore, dit d'Artagnan est un homme de guerre français né entre 1611 et 1615 au château de Castelmore, près de Lupiac, en Gascogne (dans le département actuel du Gers). Ses parents sont membres de la petite noblesse, mais la situation financière n’est pas aussi prospère qu’ils pourraient l’espérer.
En 1659 d’Artagnan épouse Charlotte-Anne de Chanlécy. De cette union naquit Louis (I), son premier fils. puis son second fils, également prénommé Louis (II).
D’Artagnan n’en n’a jamais fait mystère : le service du roi avant tout. Délaissée par son mari, lassée de ses infidélités et fatiguée de payer ses dettes aussi nombreuses que ses conquêtes amoureuses, Anne-Charlotte décide de mettre fin à son mariage. Elle décède le 31 décembre 1683.
D'Artagnan meurt à Maastricht durant le siège de cette ville le 25 juin 1673, pendant la guerre de Hollande.


Les mémoires de D’Artagnan sont en fait l'œuvre d'un ancien mousquetaire, Gatien de Courtilz de Sandras.  Elles furent rédigées à partir de notes éparses laissées par d'Artagnan. Gatien de Courtilz découvrit la vie du héros gascon pendant un de ses séjours à la Bastille.
Alexandre Dumas s'est inspiré de ces mémoires pour composer son personnage de d'Artagnan, héros de trois récits publiés entre 1844 et 1850 et dont le plus connu est Les Trois Mousquetaires.
Bien qu’imaginaires les trois compagnons de D’Artagnan dans le roman d’Alexandre Dumas ont eu des « doubles » qui ont inspiré les personnages du roman :

·         Athos est inspiré d’Armand Athos d’Autebielle
·         Aramis est inspiré d’Henri d'Aramitz, abbé laïc en vallée de Barétous
·         Porthos est inspiré d'Isaac de Portau

Rappel sur les mousquetaires :
A l'origine, le mousquetaire est un soldat de l'infanterie, armé d'un mousquet. Ce fantassin voit le jour au 16è siècle avec l'apparition du mousquet dans les armées françaises. Mousquetaire désigne aussi les unités de cavalerie d'élite de la maison du roi.
·         Compagnie des "mousquetaires gris", car leurs chevaux étaient à robe grise, première compagnie de mousquetaire du roi armés de mousquets créée en 1622 par Louis XIII. D'Artagnan en fut l'un des premiers commandants.
·         Compagnie des "mousquetaires noirs", car leurs chevaux avaient une robe noire, créée en 1663.

D’Artagnan et St Dyé :
D’Artagnan raconte dans sa mémoire les mésaventures qui lui sont arrivées dans cette ville de Saint- Dyé en 1640. Il fut enfermé, après son algarade, dans l'ancienne sacristie ou " Chambre des bedeaux ", avant de passer deux mois dans une prison dont il ne reste aujourd'hui quasiment rien. 
Sacré Alexandre Dumas. Dans “ Les Trois Mousquetaires ”, il place l’altercation à Meung-sur-Loire. Mais non, c’était bien à Saint-Dyé !
D'Artagnan, monte à Paris sur son bidet vermoulu en passant par Saint-Dyé :
« Notre jeune homme avait une monture, et cette monture était si remarquable, qu'elle fut remarquée : c'était un bidet du Béarn, âgé de douze ou quatorze ans, jaune de robe, sans crins à la queue, mais non pas sans javarts aux jambes, et qui, tout en marchant la tête plus bas que les genoux… »
D'Artagnan était conscient du ridicule que lui conférait pareille monture.
« Mes parents étaient si pauvres qu'ils ne purent me donner qu'un bidet de vingt-deux francs. Comme il était fatigué et qu'à peine avait-il la force de lever la queue, un gentilhomme de ce pays me regarda d'un œil de mépris. C'était dans une petite ville nommée Saint-Dyé »
Aussi lorsqu'il avise un gentilhomme, le seigneur de Rosnay, réjoui par l'aspect tragique de sa monture, énumérant à ses auditeurs hilares toutes les qualités de son bidet Il s'offusque de cette attitude :
      Ce cheval est décidément ou plutôt a été dans sa jeunesse bouton-d'or. C'est une couleur fort connue en botanique, mais jusqu'à présent fort rare chez les chevaux »
il voit rouge ! Ce sourire lui fut si désagréable.
« Tel rit du cheval qui n'oserait pas rire du maître ! »
 Le ton monte, les épées sortent, mais la valetaille (ensemble des valets d'une maison) tombe sur d'Artagnan, le laissant KO..
« Je m'en allai sur lui comme une furie sans considérer qu'il était sur son palier et que j'allais avoir sur les bras tous ceux qui lui faisaient compagnie. »
« Comme ils me prirent par-derrière, je tombai à terre, le visage plein de sang. Je fus encore condamné à lui faire réparation, on me garda deux mois et demi en prison pour voir si personne ne me réclamerait. »

Une fois libéré d’Artagnan continua sa route avec en tête de poursuivre de Rosnay. Il en fût dissuadé et …, mais ceci est une autre histoire.

vendredi 27 juillet 2018

Petit historique du port de Saint Dyé sur Loire Alias port de Chambord


·         Avant 1519, Saint-Dyé, ville de pèlerinage, ville fortifiée, devient un port qui prendra de l’importance avec la construction de Chambord.
·         En 1519, ce construit l'extravagant rêve de François I er, commandé à Léonard de Vinci, le château de Chambord.

·         1 800 ouvriers auraient travaillé sur le chantier qui dura plus de trente ans. La proximité avec Saint-Dyé-sur-Loire, siège administratif du chantier, a entrainé le développement du port. Cette activité incessante donne au port un nouveau nom « classieux » : port de Chambord ! 
·         Au XVI e siècle, on trouve ici plein de closeries, petite exploitation agricole, ce qui en fait aussi le port aux vins. À côté du vin et d’autres produits locaux, comme des étoffes de laines fabriquées à St Dyé.
·         La plupart des matériaux nécessaires aux travaux transitaient par Saint-Dyé, les routes terrestres étant peu nombreuses et la plupart du temps impraticables. Les gabarres, futreaux et autres bateaux à fond plat y débarquaient des quantités considérables de matériaux, de pondéreux, chargements d’un poids considérable. Plus de 20 000 quartiers de tuffeau furent ainsi livrés pendant la seule année 1539 et 100 milliers de plomb sont emmener, à terre et par eau, de Rouen.
·         En 1529, François 1er essaye en vain de s'affranchir des quelques kilomètres séparant le château du fleuve en convoquant un ingénieur hydraulicien pour savoir « la manière qu'il était besoing () pour faire passer () partye de la rivière de Loyre par ledict lieu de Chambord ».
·         En 1692 l'ouverture du canal d'Orléans et en 1724 de celui du Loing, permet de ravitailler la capitale en vin. D'autant que le Parlement de Paris avait édicté la « règle des vingt lieues » : il était interdit aux marchands de vins et autres gargotiers de s'approvisionner à moins de vingt lieues de Paris (un peu plus de 80 km). Une aubaine ! Si on veut être juste, les vignes des environs de Saint-Dyé ne produisaient guère que des vins de consommation populaire.

·         En 1769, pour le débarquement des approvisionnements du régiment de cavalerie légère qui se trouve à Chambord, des réparations sont effectuées comprenant notamment des "terrasses, battis, pierrés et pavés" et la réalisation de deux rampes d'accès à la Loire. 


·         C’est là qu’arrivent également artisants, courtisants et autres célébrités telle que madame de Sévigné avec sa grande toue cabanée (bateau à fond plat et large proue)
·         En 1808 un arrêté préfectoral tarifiât les droits de stationnement sur le port : le dépôt est gratuit la première journée, puis 0,15 F par m² de terrain occupé. Les marchandises peuvent rester six mois après quoi le droit doit être de nouveau perçu.
·         En 1860, le port est très commerçant et des quantités considérables de vins et de bois de chauffage et de construction y sont embarquées chaque année. Le port mesure 930 m de long sur 8 m de large. A partir des dernières décennies du XIXe, le port est délaissé et s'envase peu à peu.
·         En 1905 le quai servait encore (rarement) de dépôt de bois.
·         En 1982, durant l'hiver, Il est redécouvert à la suite d'un étiage sévère durant lequel des structures apparaissent.
·         En 1985, le port est dégagé, consolidé, rejointoyé, les cales, rampes d'accès, sont restaurées.

L'ermite Déodat reçoit en sa grotte


Lors de la fête de St Dyé 2018 la grotte de l'ermite reçue quelques 900 visiteurs.

jeudi 26 juillet 2018

Le troisième dimanche après Pâques se célèbre la fête de Saint-Dyé. Notre commune, du même nom, perpétue le souvenir de cet ermite fondateur du village, connu sous les noms successifs de Deodatus en latin, puis en roman, Déodat, ensuite traduit en français par Dieudonné, devenu Dyé par contraction.
L’association « Les Amis de la fête de Saint Dyé » a été créée pour organiser cette fête et autour d’elle plusieurs associations locales se sont mobilisées. Ainsi, la paroisse Muides / Saint-Dyé , l'association des parents d'élèves de l'école de Saint-Dyé, et « Tour et détours » (association qui anime le village historique en valorisant ses atouts naturels et culturels), ont établi un programme de festivités pour l'ensemble de la journée.
Cette fête se veut familiale, organisée par les villageois pour tous, habitants ou non de Saint Dyé où chacun doit pouvoir se divertir à peu de frais. 
Cette journée se compose de deux volets :
·         Le premier volet plus spécifiquement dédié à St Dyé :
Une procession conduit les habitants des communes du secteur paroissial, comprenant neuf clochers de cette partie du Loir-et-Cher, jusqu'à la grotte ayant abrité le saint au VIe siècle.
Creusée dans le coteau bordant le fleuve, puis agrandie en forme de croix latine à double traverse pour servir de lieu de culte primitif, cette grotte est située au pied des fondations de l'église actuelle de Saint-Dyé-sur-Loire, et accessible depuis le quai de Loire. La châsse contenant des reliques du saint y sera déposée.
Après un moment de recueillement en ce lieu de mémoire, la procession rejoindra l'église, pour y replacer solennellement la châsse et assister à la messe de la Saint-Dyé.
A noter que dans l’après-midi une visite guidée et détaillée de l'église aura lieu, où l'on peut toujours voir le tombeau de l'ermite, ainsi qu’une visite de la grotte ouverte exceptionnellement pour la St Dyé.
À l'issue de cette messe, après le traditionnel verre de l'amitié dans la tour porche, tous les participants qui le souhaitent se retrouve autour d'un déjeuner partagé convivial et festif ou chacun apporte un plat, une boisson ou un dessert pour constituer un énorme buffet à partager fraternellement entre tous. Nous vous proposons également une restauration à nos buvettes.
·         Un deuxième volet, plus ludique :
On peut notamment y trouver un marché artisanal, une animation théâtrale sur la vie du village jouée par les villageois, de la musique renaissance, un spectacle équestre sur les bords de Loire proposé par le cercle hippique de Montlivault, les Marins du port de Chambord sont aussi à disposition pour voguer sur la Loire ou encore une descente de la Loire en kayak encadrée par l’association Val des Châteaux.

Les enfants sont invités à se déguiser pour accompagner le char portant le dragon symbolique terrassé par saint Dyé à l'époque mérovingienne. De nombreux jeux leurs seront proposé ainsi qu’une structure gonflable.
 Il y a également la projection du film « Courjumelle » sur la vie en Sologne au début du 20éme siècle, sans oublier une grande tombola avec de nombreux lots et au moins un gagnant par carnet.

Nous vous attendons encore plus nombreux en 2019 avec de nouvelles surprises.

Par avance merci.