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Avant 1519, Saint-Dyé, ville de pèlerinage,
ville fortifiée, devient un port qui prendra de l’importance avec la
construction de Chambord.
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En 1519, ce construit l'extravagant rêve de
François I er, commandé à Léonard de Vinci, le château de Chambord.
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1 800 ouvriers auraient travaillé sur le
chantier qui dura plus de trente ans. La proximité avec Saint-Dyé-sur-Loire, siège
administratif du chantier, a entrainé le développement du port. Cette
activité incessante donne au port un nouveau nom « classieux » : port de
Chambord !
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Au XVI e siècle, on trouve ici plein de closeries,
petite exploitation agricole, ce qui en fait aussi le port aux vins. À côté du
vin et d’autres produits locaux, comme des étoffes de laines fabriquées à St
Dyé.
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La plupart des matériaux nécessaires aux travaux
transitaient par Saint-Dyé, les routes terrestres étant peu nombreuses et la
plupart du temps impraticables. Les gabarres, futreaux et autres bateaux à fond
plat y débarquaient des quantités considérables de matériaux, de pondéreux,
chargements d’un poids considérable. Plus de 20 000 quartiers de tuffeau
furent ainsi livrés pendant la seule année 1539 et 100 milliers de plomb sont
emmener, à terre et par eau, de Rouen.
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En 1529, François 1er essaye en vain de
s'affranchir des quelques kilomètres séparant le château du fleuve en
convoquant un ingénieur hydraulicien pour savoir « la manière qu'il était besoing () pour faire passer () partye de la
rivière de Loyre par ledict lieu de Chambord ».
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En 1692 l'ouverture du canal d'Orléans et en 1724
de celui du Loing, permet de ravitailler la capitale en vin. D'autant que le
Parlement de Paris avait édicté la « règle des vingt lieues » : il
était interdit aux marchands de vins et autres gargotiers de s'approvisionner à
moins de vingt lieues de Paris (un peu plus de 80 km). Une aubaine ! Si on veut
être juste, les vignes des environs de Saint-Dyé ne produisaient guère que des
vins de consommation populaire.
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En 1769, pour le débarquement des
approvisionnements du régiment de cavalerie légère qui se trouve à Chambord, des
réparations sont effectuées comprenant notamment des "terrasses, battis, pierrés
et pavés" et la réalisation de deux rampes d'accès à la Loire.
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C’est là qu’arrivent également artisants,
courtisants et autres célébrités telle que madame de Sévigné avec sa grande
toue cabanée (bateau à fond plat et large proue)
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En 1808 un arrêté préfectoral tarifiât les
droits de stationnement sur le port : le dépôt est gratuit la première journée,
puis 0,15 F par m² de terrain occupé. Les marchandises peuvent rester six mois
après quoi le droit doit être de nouveau perçu.
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En 1860, le port est très commerçant et des
quantités considérables de vins et de bois de chauffage et de construction y
sont embarquées chaque année. Le port mesure 930 m de long sur 8 m de large. A
partir des dernières décennies du XIXe, le port est délaissé et s'envase peu à
peu.
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En 1905 le quai servait encore (rarement) de
dépôt de bois.
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En 1982, durant l'hiver, Il est redécouvert à la
suite d'un étiage sévère durant lequel des structures apparaissent.
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En 1985, le port est dégagé, consolidé,
rejointoyé, les cales, rampes d'accès, sont restaurées.